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  • cecilepetit7

Les racines de la thérapie craniosacrale proviennent aussi de la médecine antique

Dernière mise à jour : 23 nov. 2022

Considéré comme le père de la médecine, Galien de Pergame est aussi le père de l'ostéopathie et donc de la thérapie craniosacrale - explications


Grâce au livre "les racines de l'ostéopathie dans la médecine antique" de l'ostéopathe Jérome Toustain, nous retrouvons dans les écrits anciens, les principes de l'ostéopathie et donc de la thérapie craniosacrale dont est issue celle-ci.


Les principes de la thérapie craniosacrale chez Galien

Les racines de l'ostéopathie
Livre écrit par l'ostéopathe Jérôme Toustian D.O. - D.O.E. - ProEdit - Marseille 2006


Dépositaires de la médecine antique, les écrits de Galien de Pergame (2ème s. ap. J.-C.) forment le fil conducteur de ce livre .


Il existe dans l'antiquité de multiples courants de médecine, Galien va remettre l'anatomie au centre de la matière en s'appuyant sur le travail qu'Hérophile et Erasistrate ont fait à Alexandrie au 3ème siècle avant J.-C..


Premier point commun avec, Andrew Taylor Still (1828-1917), fondateur de l'ostéopathie, qui dira que l'ostéopathie c'est en premier de l'anatomie, en second de l'anatomie et en troisième de l'anatomie.




Dans les écrits de Galien, nous retrouvons les principes de l'ostéopathie et de la thérapie craniosacrale:


1. Le corps forme une unité


Galien crée le concept de "sympathie": "Toute les parties sont en sympathie c'est-à-dire que toutes coopèrent à accomplissement d'une opération."

D'Aristote (4ème s. av J.C.), Galien va reprendre le dynamisme à l'intérieur du corps humain: "La santé c'est le bon déroulement du mouvement". Influencé aussi par le stoïcisme, il comprend que dans le corps tout est interrelié, interdépendant. Il aboutit à une conception que les historiens qualifient d'"harmonie pré-établie".


L'équilibre harmonieuse du corps c'est le concept galien de "Symmetria": - "Ainsi, l'être vivant est en bonne santé lorsqu'en lui ces substances sont mélangées de façons mesurées l'une par rapport à l'autre."

- "La juste mesure devient le bon fonctionnement, qu'il soit physiologique, moral ou autre."

L'historien A. Debru sur le travail de Galien à propos de la "Symmetria" ajoute: "La Symmetria devient une conversation, un maintien de normes nécessaires aux fonctions et à la vie."


Ce concept de "Symmetria" est l'ancêtre de ce que l'on appelle aujourd'hui l'homéostasie (Équilibre des fonctions physiologiques du corps).

2. La structure et la fonction sont interdépendantes

Galien est un ouvrage complet sur "l'utilité des parties", il dit:

"C'est qu'il faut apprendre d'abord exactement par l'anatomie quelle est la substance de chaque partie, ensuite qu'on doit connaître les fonctions des parties et les rapports que ces parties ont avec celles qui les avoisinent."


En étudiant la fonction de chaque partie, Galien conclut que la structure est justement celle qui convient le mieux à cette fonction et ajoute que chaque partie coopère à une action ensemble.


Nous retrouvons aussi ceci chez Still qui s'émerveille de la mécanique parfaite du corps humain et décrit la structure et la fonction et l'interrelation.

3. Le corps a une capacité d'autorégulation et d'autoguérison


Le concept de "Natura Medicatrix"est très présente dans l'antiquité. Il consiste à doter le corps d'une capacité auto-curative.

Galien écrira: "Les natures de l'homme (...) facilitent toujours la guérison, quand on en tient compte." Galien est un précurseur des humanistes.

En ostéopathie et en thérapie craniosacarle nous mettons tout en oeuvre pour libérer le corps de ses contraintes afin que les processus d'autoguérison et d'autorégulation puissent se produire.


4. Le mouvement crânien

Ses recherches approfondies sur le cerveau, le système nerveux, la moelle épinière lui permettent aussi de toucher du doigt "une sorte de pulsation" du cerveau.


Pour définir le liquide céphalo-rachidien, les anciens utilise "pneuma (=souffle) vital" ou "esprit nerveux" ou "pneuma psychique" (Pneuma= souffle).


Il a bien, chez Galien, un mouvement, un pulsation dans le cerveau, celui que l'on appelle aujourd'hui en ostéopathie "respiration primaire" ou "breath of life" (souffle de vie).

Galien va même jusqu'à entrevoir le 4ème ventricule comme une vanne ou un clapet qui servirait à "ouvrir ou fermer peu à peu le conduit.".

La technique de compression du 4ème ventricule (CV4) et une des technique de base de l'ostéopathie crânienne.

Une utilité plus grande encore est nécessaire à la vie même, c'est de permettre la respiration de l'encéphale" Galien

Andrew T. Still dans les pas de Galien?


Les premières traductions des oeuvres de Galien en latin datent de 1856 du Dr. Daremberg. Il est peu probable que Still les ai eus.

Et pourtant, les principes de l'ostéopathie écrits par le Dr. Still correspondent tout à fait à cet héritage des "mécanistes" antiques.


Le Dr A.T. Still (fondateur de l'ostéopathie) ne se contente pas de définir les principes de la même manière que nos ancêtres, mais il va en développer l’aboutissement en développant une thérapie jusqu'ici manquante: l'ostéopathie dont découlera ensuite la thérapie craniosacrale.


 

Chapitres du livres

1- La suprématie de l'anatomie avec la biologie d'Aristote et la "révolution anatomique" à Alexandrie. 2- La loi de causalité permise par cette révolution face à l'empirisme thérapeutique. 3- Le principe holistique d'unité du corps humain et d'inter-relations entre ses structures grâce à la philosophie stoïcienne de Galien. 4- La mise en mouvement de cet ensemble par l'intermédiaire du dynamisme aristotélicien et des travaux de Galien, en particulier la biomécanique rachidienne et la découverte de la mobilité des masses cérébrales et des sutures crâniennes. 5- La prépondérance du ''pneuma psychique'', le liquide céphalorachidien, découvert par Hérophile. 6- Les travaux d'Erasistrate sur la circulation et la règle de l'artère et du nerf selon la ''tripoklia''. 7- La nécessité de l'équilibre à travers l' "isonomia" de l'ère hippocratique jusqu'à l'équilibre structurel et fonctionnel exprimé par la "symmetria". 8- Le pouvoir auto-curatif de la nature dans le corpus hippocratique et dans le monde romain: la "natura medicatrix". 9- L'action manuelle dans le diagnostic et la thérapeutique et le décalage entre une conception iatro-mécanique de la physio-pathologie antique et l'incohérence des remèdes "alchimiques", basés sur l'autorité de la théorie humorale.


 
www.cranio-libelle.ch

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Sources:

"Les racines de l'ostéopathie dans la médecine antique", J. Toustain D.O. - D.O.E., ProEdit - Marseille 2006



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